L’impact économique de la Covid au Cambodge

Dans le contexte de pandémie l’activité économique est très ralentie, les déplacements entre provinces sont soumis à restriction et le tourisme qui représente 1/3 du PIB du pays est presque inexistant. Pour compléter le tableau les modifications climatiques constatées depuis 2 ans se confirment avec des périodes de pluie et de sécheresse de plus en plus extrêmes. Vous l’avez compris les conditions actuelles ont considérablement renforcé la précarisation des familles de nos élèves. Le gouvernement a décrété un état d’urgence qui lui confère un pouvoir accru pour restreindre les droits et libertés et contrôler de plus en plus étroitement internet et les médias.

Les secteurs de l’habillement, de l’agriculture et du tourisme sont les 3 secteurs les plus touchés par la pandémie. L’habillement emploie 86% de la main d’œuvre industrielle du royaume : sur 900.000 ouvriers 150.000 ont perdu leur emploi et les autres ont vu leurs revenus baisser de près de 30%.

En ce qui concerne l’agriculture, les crues violentes de mai à octobre 2020 ont empêché les villageois d’accéder à l’eau potable et à l’irrigation, causé la mort d’un grand nombre de personnes et détruit plus de 120.000 maisons, 925 écoles et 360.000 hectares de cultures.  Cet épisode a été suivi par une hausse des températures pendant la période de plantation qui a entraîné une sécheresse extrême. Et cette année encore, les pluies se montrent redoutables dans certaines provinces.

Quant au tourisme qui représente 1/3 du PIB du pays, le pourcentage de visiteurs étrangers a chuté de 98% : le complexe d’Angkor par exemple, a enregistré 4000 visiteurs étrangers d’avril à juin alors qu’il accueillait avant la pandémie 2,2 million de touristes sur la même période générant ainsi 100 millions de dollars de recettes.

Dans ce contexte de pandémie les femmes sont particulièrement impactées car moins éduquées en général. Beaucoup ont quitté l’école en primaire, elles n’ont donc pas accès aux emplois les mieux rémunérés. Près de  2/3 des micros, petites et moyennes entreprises appartiennent à des femmes et la plupart ne sont pas enregistrées. Elles n’ont pas de protection sociale ni d’allocations chômage.

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