Difficile d’aborder le sujet des Khmer Rouges dans ce pays où l’on évite encore d’en parler. Mais il y a un endroit à Phnom Penh qui se passe de mots, une ancienne prison de la dictature khmère rouge devenue musée du génocide.C’est là que nous avons emmené le groupe dans un périple harassant à tous points de vue.
On ne ressort pas indemne de Tuol Sleng aussi nous avions prévu de rencontrer après cette visite le père Ponchaud. Ce prêtre installé au Cambodge depuis plus de 50 ans a contribué à révéler au monde l’ampleur des massacres des Khmers rouges dans son livre Cambodge année zéro. Il a pris maintenant la nationalité cambodgienne, dénonce infatigablement la corruption du régime et partage volontiers sa vision des choses en les remettant en perspective avec une touche d’espoir. Moment très important et apprécié par ces jeunes avides de comprendre l’incompréhensible.
Heureusement il y a à Phnom Penh beaucoup d’autres lieux chargés d’une histoire dont les Cambodgiens sont très fiers. Evidemment le Palais Royal y figure en bonne place mais durant la visite nous avons fait le même constat que l’année dernière à Angkor : le lieu a enchanté les élèves mais ils ont surtout été captivés par ce que racontait la guide.
Le musée national a permis une bonne révision de l’histoire ancienne mais les élèves ont préféré le spectacle du soir qui mettait en scène les danses traditionnelles et rurales du Cambodge. Et bien sûr en bon Français nous voulions mettre au programme une découverte gastronomique. La plupart des élèves n’ayant jamais mangé de pâtes nous avons choisi un restaurant ou l’on peut voir leur confection. Ce fut ensuite un grand moment pour nous que de découvrir la perplexité des jeunes devant leur assiette. Bonne nouvelle, la plupart ont dit préférer le riz, tant mieux pour eux…